CÔTE D’IVOIRE : LES EXIGENCES DE L’OPPOSITION AVANT TOUTE DISCUSSION AVEC L’ANCIEN PRÉSIDENT ALASSANE OUATTARA..

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A la suite de la rencontre entre le président Alassane Ouattara et l’ex-président Henri Konan Bédié, les deux principaux partis de l’opposition en Côte d’Ivoire se sont concertés vendredi en vue d’harmoniser leur position lors des prochaines négociations avec le pouvoir sur la crise née de l’élection présidentielle.

Dans une déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dirigé par Bédié et le Front Populaire ivoirien (FPI) fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo ont estimé « qu’avant l’entame des discussions qui doivent se faire avec toutes les parties prenantes, il est indispensable de ramener la sérénité et la confiance entre tous les acteurs, en apaisant le climat sociopolitique qui s’est considérablement dégradé ces derniers mois ».

Ces actes d’apaisement passent, selon eux par « la levée du blocus autour des résidences de tous les leaders des partis politiques de l’opposition, notamment celles du Pr Maurice kakou Guikahué , de messieurs Affi N’guessan, Albert Mabri toikeusse et du Pr Hubert Oulaye; le retour des exilés avec à leur tête le président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, le ministre Charles blé Goudé et le maire Akossi Benjo; La libération de tous les prisonniers politiques civils et miliraires, injustement et illégalement incarcérés; La fin de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition et de la société civile ».

Les deux partis, exigent, en outre, que les « discussions inclusives soient menées sous l’égide d’un facilitateur, après adoption par toutes les parties prenantes, d’un chronogramme précis et des sujets à débattre ».

Ils demandent par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.

Cette concertation de l’opposition fait suite à la rencontre mercredi entre Ouattara et Bédié, qui se sont dits disposés à œuvrer ensemble pour la paix, après la tension électorale, qui a entraîné des violences ayant fait 85 morts, 484 blessés, 225 personnes interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt, selon un bilan officiel.

Bien que déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, l’opposition conteste la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, qu’elle juge inconstitutionnel.

Christophe G. DJOSSOU

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