HAUSSE DES PRIX DES PRODUITS IMPORTÉS ET LOCAUX : LES CAUSES DE LA CRISE SELON LE MINISTRE D’ÉTAT ROMUALD WADAGNI.

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Le Ministre d’État en Charge de l’Economie et des Finances, monsieur Romuald Wadagni était l’invité de l’émission Débat Public diffusée dans la soirée du dimanche 03 avril 2022 sur la télévision nationale et les canaux digitaux officiels sur la cherté de la vie et la réaction du Bénin.

Des explications du Ministre, il ressort que le constat sur la hausse des prix des produits de première nécessité et autres est mondiale. Une situation qu’il lie à plusieurs facteurs, tout en prenant soin de faire la nuance entre les produits importés et la production agricole (céréales et tubercules).

Dans sa démonstration, le Ministre de l’Economie et des Finances identifie et expose deux principes qui expliquent la hausse des prix, à savoir :

-le décalage entre une offre insuffisante face à une demande importante
– la hausse des prix des hydrocarbures, le pétrole et ses dérivées et le gaz qui font tourner les usines.

La conséquence immédiate de la hausse du prix du pétrole, est la montée de celui du fret maritime, du transport routier, ainsi que le coût de production des biens importés.

Ces deux phénomènes ci-dessus cités, ajoutés aux effets de la Covid 19 qui a entraîné l’arrêt de la production dans les usines, et les tensions géopolitiques qui ont entraîné la guerre entre la Russie et l’Ukraine, situation qui oblige le premier exportateur d’hydrocarbures à se retirer du marché, expliquent la hausse observée sur les prix des produits importés.

Les populations observent également la montée des prix sur même les produits locaux, surtout les céréales et tubercules, et ne s’expliquent pas comment un pays comme le Bénin, qui a une bonne santé agricole avec la campagne 2021/2022 qui affiche par exemple 1.000. 600 tonnes pour le maïs, largement au-dessus du besoin interne, en arrive à connaître une hausse des prix.

Il faut noter que pour divers facteurs, comme les changements climatiques qui perturbent la pluviométrie chez des voisins comme le Niger, le Nigeria, le terrorisme au Burkina-Faso Faso qui laisse des régions entières sans production agricole, ont tôt fait du Bénin le grenier où les voisins viennent s’approvisionner.

À ce titre, le Ministre de l’Economie et des Finances a utilisé des exemples pour mieux se faire comprendre.

D’abord pour le cas du Nigéria, « au 31 décembre 2021, le prix du maïs sur le marché a augmenté de 15%. Au Bénin, sur la même période c’est 5,9%. Donc le commerçant du Nigéria quand il arrive sur le marché Béninois, il peut surpayer le maïs parce qu’en se retournant au Nigéria, il peut gagner encore bien plus. Il vient donc et ramasse notre maïs ».

Ensuite, « au Niger ça fait cinq années que du fait du changement climatique la production locale a chuté. Vous prenez les céréales pour 2021- 2022, la production est 40% en deçà de la demande nationale. Et donc le Niger vient puiser au Bénin.

Enfin le Burkina-Faso qui, « du fait de l’insécurité depuis plusieurs mois suivi du terrorisme qui entrainent le déplacement des populations, cela agit sur la production et fait qu’ils viennent sur nos marchés ».

Telles se présentent les causes qui expliquent en grande partie, la hausse des prix sur les marchés, si l’on met de côté la surenchère dont font preuve certains commerçants qui profitent d’une crise mondiale pour faire du chiffre.

Ethan Okpa.

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