SANCTIONS IMPITOYABLES DE LA CEDEAO CONTRE LE MALI: UNE VÉRITABLE OCCASION POUR ASSIMI GOÏTA ET SON PEUPLE POUR QUITTER LE CFA.

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En signant les accords de Munich, en 1938, sacrifiant ainsi la Tchécoslovaquie au profit de Hitler, le président du Conseil français Édouard Daladier et le premier ministre anglais Arthur Chamberlain pensaient avoir sauvé la paix. Churchill avait été l’un des rares à dénoncer ce renoncement. «Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre», avait-il prévenu. La Cedeao vient de subir un énième déshonneur et ne pourra pas éviter la guerre qu’elle vient de déclarer au peuple malien mais aussi au peuple ouest-africain.

Sommet des Chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao

Le mélodrame qui a lieu dans la ville de Accra ce dimanche 9 janvier 2022, ponctué de sanctions irréfléchies et communautairement létales pousse le Mali désormais dans une liberté immuable de frapper sa monnaie. D’autant plus que l’on est tenté de se demander si appartenir à une Cedeao qui se veut être une Cedeao des peuples n’est qu’une malédiction.

Créé en 1975, la Cedeao n’a jamais pu régler objectivement un conflit politique, encore moins un conflit armé dans un de ses pays membres. Financièrement étranglée et obligée de compter sur la pitance de l’Union européenne et surtout de la coopération allemande, vidée de toute son essence à travers une série de décisions politiquement et solidairement suicidaires, elle est devenue une coquille vide aux allures funestes.

Sinon, comment une organisation sous-régionale qui est incapable de sortir le Mali de sa torpeur et de la menace djihadiste depuis 2012 puisse reprocher à une junte militaire de faire son devoir de protéger et de défendre son intégrité territoriale?

Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA

Comment comprendre qu’une communauté économique régionale décide d’asphyxier économiquement un peuple simplement parce que ce dernier, par ses dirigeants militaires, a fait appel à des mercenaires pour faire le job que ni la France, ni la Cedeao peuvent l’aider à faire?

Comment la Cedeao peut elle obliger un pays à organiser des élections nationales qui n’auront objectivement et techniquement lieu qu’à Bamako? Tous les acteurs maliens sont unanimes sur les émeutes émanant des législatives de 2020 qui ont poussé au départ de IBK et qui tissaient leurs racines dans la non-représentativité et l’illégimité des députés émanant du scrutin qui n’a pu avoir lieu qu’à Bamako.

Ensuite, quelle solidarité la Cedeao affiche-t-elle en rappelant tous les ambassadeurs de ses états membres alors que son principal bailleur qui est l’Union européenne n’a rappelé aucun de ses ambassadeurs? Mieux la France que le Mali soupçonne de manœuvres de traîtrise sur le front de la supposée guerre contre les djihadistes, menacée de renvoi de son ambassadeur, a fait des pieds et des mains pour le garder sur place. C’est une erreur stratégique et diplomatiquement suicidaire dans un contexte aussi dynamique en matière de géopolitique.

Trouver de réponses à toutes questions est un dilemme cornélien qui doit pousser le Mali à se débarrasser le plus rapidement possible du joug monétaire qui est l’ancêtre du gouffre économique et financier dans lequel la France a plongé 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

En tout cas, Assimi Goïta et le peuple malien gagneraient tout à prendre le taureau par les cornes en profitant des brèches ouvertes par les sanctions illégales de la Cedeao.

CGD.

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