Congo-Kenya : dix-huit accords de coopération signés à Brazzaville.

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Le séjour de travail du président kényan, William Ruto, a été ponctué, le 8 juillet, à Brazzaville par la signature de dix-huit protocoles d’accords portant, entre autres, sur l’exemption des visas entre le Congo et le Kenya, le développement du tourisme et de l’agriculture ainsi que les transports.

Les dix-huit instruments juridiques qui visent à consolider davantage les liens de coopération entre le Congo et le Kenya ont été paraphés en présence du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, et de son homologue kényan, William Ruto, qui a séjourné au Congo du 7 au 9 juillet. Parmi les documents signés, il y a quatorze mémorandums d’entente et quatre protocoles d’accords. Il s’agit, entre autres, du protocole d’accord relatif à l’exemption de visa pour les passeports diplomatiques, de service et ordinaire; les mémorandums d’entente sur la coopération dans le domaine du tourisme ; sur la coopération en matière de la gestion durable des forêts et de développement. Il y a aussi le protocole d’accord et de coopération entre le ministère des Industries minières et de la Géologie de la République du Congo et le ministère des Mines de la République du Kenya dans les domaines des mines et de la géologie ; le mémorandum d’entente et de coopération dans le domaine de la communication et des médias.

Saluant la visite d’Etat de son homologue, le président Denis Sassou N’Guesso a rappelé que la signature de dix-huit accords était une première dans les relations bilatérales entre les deux pays. « Je crois qu’ils concrétisent-là la volonté politique que le président Ruto et moi-même avions déjà exprimée. Nous avons la ferme volonté de développer tous les domaines de la coopération entre nos deux pays. Nous avons réaffirmé, au cours du tête-à-tête, une ferme volonté. Ces accords que nous venons de signer ne seront pas des documents de tiroir, ils doivent être exécutés et nous allons suivre leur exécution », a déclaré le chef de l’Etat congolais en conférence de presse ayant suivi la signature des accords.

Selon Denis Sassou N’Guesso, le Congo va profiter de la riche expérience du Kenya dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme et dans bien d’autres secteurs. Pour lui, la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine devrait prendre corps afin de faciliter les échanges intra-africains. « Il est évident qu’il y a encore de nombreux obstacles à surmonter, le manque, par exemple, d’infrastructures de transport en Afrique est un point de blocage très important… Nous devons prendre sérieusement à bras le corps ce problème de la mise en place des infrastructures de base, de transports et de télécommunications », a poursuivi le président congolais. Il a, par ailleurs, annoncé leur ferme volonté de réaliser une route qui partira du Kenya à la République démocratique du Congo en passant par l’Ouganda jusqu’à Kisangani et le fleuve.

Parler d’une seule voix à la prochaine COP

Le président de la République du Kenya, William Ruto, s’est également, de son coté, félicité de la signature de ces accords dont certains ouvrent la porte à la formation des jeunes. « Ces accords visent à consolider les relations entre le Congo et le Kenya. Il y a un accord qui est signé pour permettre aux institutions des deux pays de travailler en vue de la formation des jeunes. C’est aussi une manière de nous assurer de la formation de la jeunesse », a-t-il laissé entendre.

William Ruto qui s’est adressé le 7 juillet devant le Parlement réuni en congrès a invité les pays africains à parler d’une seule et unique voix sur les questions de changements climatiques pour que l’Afrique participe activement aux négociations comme un acteur à part entière. D’après lui, l’Afrique qui ne produit que 4% des émissions de gaz à effet de serre est victime des conséquences des changements climatiques.

Pour faire face aux effets des changements climatiques, le Kenya a lancé une campagne de planting de 15 milliards d’arbres dans dix ans, soit 1, 5 milliard chaque année. « Nous subissons les effets des changements climatiques, il faudrait que nous puissions nous engager dans le planting des arbres et la protection de l’environnement. Chaque Kényan doit planter au minimum 100 arbres par année ; nous allons même dépasser l’objectif de 15 milliards d’arbres », a-t-il déclaré en conférence de presse. Le président kényan qui participera au sommet des trois bassins du monde, prévu en octobre à Brazzaville, a invité son homologue congolais au sommet de l’Union africaine sur le climat qui se tiendra en septembre prochain à Nairobi. Deux occasions pour les chefs d’Etat d’harmoniser leurs idées dans la perspective de la COP 28 où l’Afrique devra parler d’une seule voix.

Félix Makoko

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