GABON : DIFFICULTES ET PENITENCE POUR ALI BONGO APRES LE POUVOIR

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 Ali Bongo mis à la retraite par les nouvelles autorités, vit toujours dans sa luxueuse résidence de La Sablière, avec ses fils Bilal et Jalil. Cependant, si le Comité pour la transition et la restauration des institutions présidé par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema assure qu’il est libre de ses mouvements, son entourage dément et dénonce une détention.
Par ailleurs, des proches de l’ancien président du Gabon ont confié à RFI, que sa liberté serait restreinte. « Il y a des chars autour de sa résidence. Ses sorties dans le jardin sont limitées. Un garde républicain est constamment là pour écouter ses propos. Il n’est pas du tout libre et ne peut pas voir sa femme et son fils emprisonné », a expliqué un de ses proches. Ali Bongo affaiblit physiquement depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018, reçoit régulièrement la visite d’un kinésithérapeute pour sa rééducation. Sa santé est très bonne selon les informations, mais il est confronté à des difficultés financières. Ses comptes bancaires seraient gelés et son statut d’ancien chef d’État ne serait pas appliqué. Ainsi, il aurait accumulé trois mois d’arriérés de factures d’électricité et n’a pas accès au téléphone. « Il ne peut pas payer, car ses chèques sont refusés. On a peur d’une coupure », confie son entourage. Il n’aurait qu’un nombre restreint de collaborateur à sa disposition. « Les militaires fouillent à l’entrée et à la sortie. Le cuisinier principal est parti, car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions. Sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger », indique une source.

Ali Bongo a refusé de quitter le gabon . Les personnes qui souhaitent lui rendre visite en privé doivent recevoir l’aval des autorités militaires. Les visites officielles qu’il a reçu notamment le passage du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, le représentant de l’Unoca (bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale), Abdou Abarry, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo ou le Premier ministre de Sao Tomé, Patrice Emery Trovoada sont « de l’esbroufe, pour donner une bonne image », d’après un de ses collaborateurs.

Ali Bongo aurait refusé de s’exiler sans sa famille. « Il ne comprend pas cette violence contre lui. L’armée lui a proposé de s’exiler, il y a environ un mois. Un avion était prêt, mais il a refusé de quitter le gabon. Preuve de sa solidité. Il ne veut pas partir sans sa femme et son fils. Il affirme qu’ils n’ont rien fait et qu’il est prêt à prendre ses responsabilités », a fait savoir un proche. « Les militaires disent qu’ils
(sa femme Sylvia et son fils Noureddin Bongo, ndlr) Dirigeaient, usurpaient sa signature, mais aucune décision n’était prise sans l’aval d’Ali qui était en pleine possession de ses moyens malgré son handicap physique », a-t-il ajouté

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